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Vie de voyages

Invitation à l'émerveillement

Une visite de Barcelone en trois jours : le cas pratique avec Ludovic. Partie I

Nous avons eu la chance et le plaisir de recevoir Ludovic, un des frères de Marie, pour lui faire visiter Barcelone en un peu plus de trois jours. Alors que lui fait-on voir ? Par un concours de circonstances finalement fortuit, il se trouvait que les parents d’Alex sont venus nous rendre visite exactement en même temps. Nous avons donc partagé un appartement agréable à deux pas de la Torre Agbar – la tour en forme d’ogive dessinée par Jean Nouvel et parée de bleu et de rouge. Et les parents d’Alex ayant loué une voiture, nous avons légèrement modifié notre programme et notre manière de visiter.

Mercredi après-midi

Après avoir récupéré tous les voyageurs à l’aéroport, les clés de l’appartement et déjeuné un peu plus tard qu’à l’heure espagnole, nous sommes allés nous promener à Montjuïc autour des installations olympiques et du cimetière. Nous avions aussi jeté un œil dans le cimetière de Poblenou et les deux cimetières sont construits sur le même principe : de grands murs dans lesquels sont insérés les cercueils, sur 6, 7, 8 étages. Celui de Montjuïc est bien plus grand et fait face en partie à la mer. Plus de 1 million de personnes y reposent.

Mercredi des Cendres oblige, nous avons ensuite cherché à assister à un enterrement de la sardine, événement qui marque la fin du carnaval en Espagne. Nous avons trouvé une fête de quartier où des enfants dansaient au rythme donné par un pianiste-chanteur avant de déposer leurs sardines dans un cercueil de carton. Le cercueil fit le tour de la place au rythme des tambours avant d’être mis en flamme, signal de départ d’un spectacle pyrotechnique artisanal mais finalement assez inattendu. Le tout accompagné par un groupe de samba.

Jeudi

Nous sommes partis tranquillement en voiture. Direction le Tibidabo, cette colline qui surplombe Barcelone avec ses 512m de haut et qui nous faisait de l’œil depuis notre arrivée à Barcelone. En haut, il y a une église, le temple expiatoire du Sacré Cœur, beaucoup plus impressionnante de l’extérieur qu’à l’intérieur – mise à part la crypte, rectangulaire avec 4 chapelles ornées de mosaïques de toute beauté. La vue du haut de la terrasse sur Barcelone est à couper le souffle, d’autant plus avec le beau temps que nous avions. En dessous de cette église, il y a un parc d’attraction, ouvert en 1899 et toujours en fonctionnement. Nous y étions pendant un jour de fermeture alors il n’y avait pas foule et la petite musique enfantine qui s’échappait des hauts parleurs, l’avion de tôle ou la roue et ses nacelles colorées m’ont rappelé l’ambiance nostalgique de Blackpool. La vue y est splendide, je ne le répéterai pas suffisamment !

Aspects pratiques : il y a un parking qui coûte environ 3€/heure. L’entrée au parc d’attraction coûte 28,5€ par personne. Sans voiture, il est possible d’y monter en prenant le tramway bleu puis le funiculaire ou un bus depuis la plaça Catalunya.

Nous sommes ensuite descendus de ce joli point de vue pour aller visiter une œuvre moderniste magnifique de l’architecte Domenech i Montaner, contemporain de Gaudí : l’Hospital Sant Pau. Après plus de 4 ans de travaux de rénovation, il est de nouveau ouvert au public et nous avons eu la chance de le visiter gratuitement dans le cadre d’une opération portes-ouvertes. L’entrée sur l’Avenue Gaudi, qui relie la Sagrada Familia et l’Hôpital, est majestueuse, les briques rouges offertes au soleil, l’eau de la fontaine qui s’écoule, les mosaïques colorées. La colonnade et les voûtes de l’entrée du bâtiment de l’administration sont de toute beauté. Les  éléments de décoration, des vitraux aux carreaux de céramique, des pierres sculptées au bois travaillé, il y a de toutes parts de petits détails et de grands ensembles à admirer. J’ai particulièrement apprécié la vue sur la cour, entourée des différents pavillons de soin, aujourd’hui reconvertis en bureaux divers, plantée d’orangers chargés de fruits et surplombée d’un ciel magnifique. Un souterrain aux allures de couloir de métro, en plus propre tout de même, relie une jolie salle toute en voûtes sous le bâtiment principal et les différents pavillons. La visite des autres pavillons présente moins d’intérêt que celle du bâtiment à l’entrée mais ils ont chacun leurs particularité. Une belle visite d’autant plus que sont aussi exposées les étapes des travaux de rénovation, avec un film en timelapse et avec des photos avant/après accompagnées d’explications en anglais et en espagnol.

Aspects pratiques : Carrer de Sant Antoni Maria Claret, 167. Toutes les informations en français sur le site internet de l’hôpital. Tarif réduit pour les moins de 30 ans.

Après cette jolie visite, nous avons continué la découverte du patrimoine moderniste de Barcelone en descendant à pieds le Passeig de Gracia. Enfin, avant de commencer la descente, nous sommes montés sur la terrasse de la Casa Fuster. Cette maison est une autre œuvre de Domenech i Montaner. S’il est un peu perturbant de s’approcher de la porte de cet hôtel 5 étoiles en k-way décathlon et en chaussures de marche, il l’est encore plus de voir le portier avec son chapeau haut de forme et sa veste bien boutonnée, de boutons dorés évidemment, nous ouvrir la porte très naturellement. L’ascenseur nous transporte au 6ème étage, sur la terrasse où nous attend une jolie vue, une piscine et ce jour-là, un shooting, peut-être pour un parfum. En été, il serait courant de venir prendre un verre aux bars des terrasses d’hôtel, de profiter de la vue et de la piscine…

Aspects pratiques : Casa Fuster : Passeig de Gracia, 132

La ballade le long du Passeig est divertissante, les yeux à l’affût de toute curiosité architecturale par terre, en l’air ou à hauteur d’homme. Nous passons devant la Casa Mila, aussi appelée Pedrera et œuvre de Gaudí, devant la Casa Battló, autre œuvre de Gaudí, la fondation Tàpies, imaginée par Domenech i Montaner, la Casa Amattler de Puig i Cadafalch, la Casa Lleó Morera de Domenech i Montaner et la casa Mulleras d’Enric Sagnier Villavecchia. Si vous avez un peu de temps dans ce quartier, n’hésitez pas à visiter une des Casas, à entrer chez Vinçon, un grand magasin où l’on peut trouver tous types d’objets plus ou moins design, ou utiles et à des prix divers. Vous pouvez aussi entrer chez Servicio Estación en face de la fondation Tàpies et apercevoir l’arrière de la Casa Battló.

Aspects pratiques : Casa Mila : A l’angle du Passeig de Gracia et de la Carrer de Provença, 261-265. 16,5€ par personne. Entrée gratuite dans le hall. Terrasse impressionnante. Casa Battló : Passeig de Gracia, 43. 21,5€ par personne. Vinçon : Passeig de Gracia, 96. Servicio Estacion.  Fondation Tàpies. Musée dédié à l’artiste éponyme. Carrer d’Aragó, 255. Casa Amatller Passeig de Gracia, 41.

Le Passeig de Gracia s’achève sur la Plaça de Catalunya, grande place ornée d’une grande fontaine et entourée de grands magasins comme El Corte Inglès. Dans un angle, il y a un office de tourisme et dans le même bâtiment, une exposition consacrée aux évolutions technologiques mobiles. De cette place, il est possible d’entrer dans la vieille ville par les ruelles tortueuses moyenâgeuses ou de descendre La Rambla. Nous y avons retrouvé Marion, une amie de la maman d’Alex ainsi que les parents d’Alex et nous sommes allés dîner de tapas à la cervezeria Catalana.

Aspects pratiques : Cervezeria Catalana, Carrer de Mallorca, 236, tapas entre 1,5 et 9€. L’adresse est connue donc si vous voulez vous asseoir venir avant 20h30.

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