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Vie de voyages

Invitation à l'émerveillement

Tartarin de Tarascon

Voyager,  voyager.  Si depuis quelques temps,  je n’ai que ce mot à la bouche, je crois pourtant que cela fait bien longtemps que j’ai commencé à voyager. Peut être bien dix huit ans. Quand j’ai appris à lire. Et de ce moment là,  je n’ai jamais vraiment arrêté de me plonger dans les livres et de m’évader vers des destinations exotiques, dans des époques révolues, dans des histoires dramatiques parce que racontées. Lire fait voyager. Sans lire uniquement les récits des grands aventuriers d’ailleurs. Lire comme une invitation à envisager une nouvelle destination, un nouveau chemin, une nouvelle vie. Lire comme une invitation au rêve, à la rencontre, au projet.  Lire.

S’il y en a un qui vivait ses voyages dans les livres, c’est bien Tartarin. Tartarin de Tarascon. Mais mais si vous le connaissez, au moins de nom, ce personnage du roman éponyme d’Alphonse Daudet. Ce nom qui fait déjà chanter l’accent provençal dans toutes les maisons de France. Tartarin de Tarascon. À l’occasion d’une visite chez mes grands-parents, du côté de Toulon, ma grand-mère me dit : « Ici, il faut lire ce livre. Les gens d’ici, ils parlent comme ça. » Allons bon, je ne me fais pas prier et je commence la lecture. Il ne faut pas plus de deux chapitres – très courts, quatre pages tout au plus – pour se sentir dans la campagne provençale, pour se réchauffer sous le doux rayon de soleil qui caresse la joue et pour avoir l’esprit tout rempli des notes musicales de l’accent chantant. Oui, pour moi, provençale de naissance et de cœur, j’y retrouve mon pays mais pour tout autre, voilà déjà un voyage. Quitter la grise et humide Paname pour aller trinquer « à l’ombre d’un puits d’un vieux mur, d’un olivier », avec les « chasseurs de casquettes », « un de ces jolis vins du Rhône qui font rire et qui font chanter ».

Tartarin le grand aventurier est plongé dans ses romans et ses études. Il rêve des Indiens Sioux, des ours des montagnes Rocheuses, du Targui du désert, du pirate malais, du bandit des Abruptes. Sa maison est remplie d’armes de toutes sortes et de tous pays qui l’aideraient à venir à bout de toute attaque. Quand un lion arrive en ville et que tous les habitants pressent le grand Tartarin à partir à la chasse au lion, il commence par se plonger dans « les récits des grands touristes africains, les relations de Mungo Park, de Caillé, du docteur Livingstone, de Henry Deveyrier ». Jusqu’au jour où il partira vraiment, vers l’Algérie. Je ne dévoilerai pas toutes les péripéties mais ce livre m’a donné envie de partir – quoi ? Encore plus qu’avant ? -, d’aller à la rencontre de ces pays du Maghréb, l’Algérie, les souks, les petites ruelles arabes, les chameaux et les bourricot.

Lisez Tartarin de Tarascon ! Pour la langue amusante – certes de la fin du XIXème siècle – mais si riche en sonorités et si agréable à lire. Pour l’humour très présent de Daudet. Pour voyager. Et pour rencontrer Tartarin-Sancho Pança qui se verrait bien rester dans la « jolie petite villa Tarasconnaise » aux « persiennes vertes », à déguster « l’excellent chocolat, chaud, moiré,  et de succulentes grillades à l’anis »  de Jeanne. Et pour rencontrer Tartarin- Quichotte qui s’écrie : « Au lion ! Au lion ! » et part à la chasse. Il y a toujours en nous une partie Quichotte et une partie Sancho. Et libre à nous de choisir à qui se fier…  Sancho-restera ou Quichotte-partira?

Et vous qui écoutez-vous ? Votre côté Sancho ou votre côté Quichotte ? Avez-vous lu Tartarin de Tarascon ? Qu’en avez-vous pensé ?

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